On aura beau chercher le pourquoi du comment.
La vie bascule sans prévenir, les hommes donnent ce qu'ils ont de pire
et puis...
On aura beau parler, en parler aux enfants,
pour ne pas blesser la mémoire, pouvoir affronter les miroirs,
il restera tout, ce qu'il y avait autour d'une vie, d'une voix,
de tant d'histoires d'amour.
Toute la douleur de ce jour, sans sursis ni recours,
ces silences tellemеnt
sourds.
[Refrain]
Mais qu'est-ce qu'on fait des chaisеs vides ?
Celles des écoles, celles des concerts, les chaises des repas de
famille,
sans parler des anniversaires ?
Elles nous observent les chaises vides, elles sont d'un silence
exemplaire,
même si c'est que du bois aride, nos larmes regardent, et on espère.
On aura beau mentir, dire que ça va passer.
Le chagrin glisse et nous devance, sans nous laisser la moindre chance,
et puis...
On aura beau maudire ceux qui leur ont volé
l'ivresse qui coulait de leurs hanches,
la beauté de leurs corps qui dansent,
il restera ce que l'on dira d'eux,
un poème, un combat, pour ne pas baisser les yeux,
le souvenir qu'on leur doit comme on souffle sur un feu
pour qu'il ne meure pas.
[Refrain]
Mais qu'est-ce qu'on fait des chaises vides ?
Celles des écoles, celles des concerts, les chaises des repas de
famille,
sans parler des anniversaires ?
Elles nous observent les chaises vides, c'est le seul silence que
j'accepte,
même si c'est que du bois aride, les larmes coulent, l'histoire se
répète.
Il y a aussi des chaises vides de l'autre côté de la frontière,
quand elles font face aux yeux humides
d'un père, d'une sœur ou d'une mère.
[Refrain]
Elles nous obsèdent les chaises vides, celles que leur vie a désertées.
Ils étaient si beaux, si candides, dans cet octobre meurtrier.
Elles nous obsèdent les chaises vides, leur silence est triste à crever
même si c'est que du bois aride qu'elles nous disent qu'ils vont
rentrer.
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